Octavie
Bourdillon
(1909-1992)


Octavie
Bourdillon (1909-1992) a réalisé un travail considérable sur l'histoire de la
famille Bourdillon. Les documents sources qu'elle a su récupérer, qu'elle a fait
traduire donnent aujourd'hui une ossature sérieuse à l'histoire de la famille.
Elle peut-être considéré, avec Léonard Bourdillon (1725-1802), comme une
historienne de sa famille. Voilà ce qu'elle disait de son travail de recherche :
"Il y a quelques années
lorsque nous sommes rentrés d’Afrique, mon mari, ayant été mis à la retraite et
ne voulant pas se retirer à soixante ans, envisagea de continuer à travailler,
mais dans une autre direction : la carrière diplomatique. Il pensait aux Nations
Unies.
L’idée lui en était venue à
Conakry où sa qualité de Consul des Pays Bas l’avait mis en relations étroites
avec le Représentant de l’O.N.U. dans cette ville, et qui était lui-même
hollandais.
Le projet ayant abouti
assez rapidement, il se trouva que l’organisation dont il dépendait avait son
siège à Genève.
A notre premier séjour dans
cette ville en 1963, notre ami hollandais nous invita chez lui à Hermance, près
de Genève, où il avait convié à dîner le Docteur Jacques Bourdillon (frère de
Marie Valluy) et sa femme. Bien entendu la conversation roula sur la famille et
ses origines genevoises et notre cousin le Docteur proposa de me faire connaître
le Conservatoire de la Bibliothèque Universitaire de Genève où se trouvait,
disait-il, des archives très importantes sur la famille.
C’est ainsi que pendant que
mon mari vaquait à ses occupations au Palais des Nations, je visitais le vieux
Genève à la recherche des souvenirs Bourdillon.
Je commençais d’abord par
la Bibliothèque, bien entendu, puis les Archives et ensuite la vieille ville, le
temple Saint Pierre (aujourd’hui Cathédrale), la place du Molard, la rue du
temple Saint-Gervais, le Conseil des Deux Cents, la Fusterie, etc… J’accumulais
ainsi une solide documentation.
Pendant les dix années que
mon mari passa aux Nations Unies, entre nos séjours à Vientiane, à Alger et à
Damas, nous venions à Genève, lui pour rendre compte de sa mission et préparer
un nouveau départ, et moi pour poursuivre mes recherches sur les Bourdillon de
Genève.
C’est ainsi que j’eus
l’idée de faire profiter ma famille du fruit de ces recherches en mettant sur le
papier tout ce que j’avais amassé y compris les documents d’archives et les
photographies que j’avais pu découvrir.
A notre retour, une fois vraiment à la retraite, nous
avons pu en arpentant le Berry, l’Auvergne, l’Orléanais, allant de mairies en
archives, de châteaux en églises, d’études de notaires en cimetières, poursuivre
ce travail de fourmi à la recherche du moindre indice et de la moindre date sans
pouvoir dire jamais que c’était terminé".

Vivy Bourdillon
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