Jules Stalla-Bourdillon
Jules Stalla-Bourdillon est un des fils d'Antoine Stalla et de Léonie Bourdillon.
Il a fait Saint Cyr, promotion "La dernière du vieux Bahut" (1905-1907). Il a été reçu 24ème sur 277.
Il a fait la guerre de 14-18.
En septembre 1914, il a été commandant de section, participé aux combats au Signal d'Heippes (Nord de St Mihiel) et a été blessé. Promu capitaine, il a été affecté en mars 1915 au 46ème régiment d'infanterie qui venait de de vivre l'enfer de l'Argonne. Ensuite, il passa 16 mois à Vauquois où il connût la vie âpre des tranchées. R. Pendariès, Saint Cyriens) dans son hommage posthume rappelle que "Dès février 1916, Stalla-Bourdillon commandait un bataillon et recevait une citation. Mais si le moral demeurait haut, le corps n'avait pu résister à cette somme de fatigue et , en jeuin 1919, il devait être évacué pour rétablir une santé déficiente."
En 1917, il suit les cours d'Etat-Major de Mirecourt. Il a été notamment affecté au 3ème bureau du 2ème G.D.I. de l'A.F.O. à l'armée d'Orient. R. Pendariès nous dit qu' "il prit part aux opérations victorieuses de cette armée débarquée à Salonique". Il était capitaine d'état-major et interprête entre le colonel anglais qui commandait alors la base de Modros et le général Henrys de l'armée française d'Orient.
R. Pendariès nous dit qu' "en Serbie, à Dotropolié, il reçut la médaille serbe de la bravoure, puis devant l'armée bulgare en dérroute, il assista à la remise de la capitulatio de cette armée.".
Nous disposons de quelques photos de lui, militaire.
Jules Stalla-Bourdillon est le militaire barbu au centre debout Jules Stalla-Bourdillon
Il a été décoré de la légion d'honneur ; il reçu la croix de guerre des théâtres d'opération extérieurs (TOE) et la médaille de la bravoure serbe.
La
famille dispose encore de son uniforme
Jules Stalla-Bourdillon s'est marié avec Germaine Guérin.
Ils auront trois enfrants : Antoine (1926-1996), Anne (1931-2011 ) et Yves (1935-2012)
Jules, Germaine et leurs 3 enfants / Yves, Anne et Antoine (de gauche à droite)
Jules était passionné de généalogie
Il disait que c'est son oncle Léon Bourdillon (1971-1934) qui lui en a donné le goût. Il a connu Léon Bourdillon du Quesne de Quelar (1877-1968), fils de Théobald qui a fait un essai sur la famille à ce jour non retrouvé. Il a rencontré Jean-Pierre Busson, chartiste, auteur d'une thèse sur le maréchal de Bourdillon (Imbret de la Platière).
Léon Bourdillon du Quesne de Quelars 'était appuyé sur un document qu'il jugé capital : le "Mémoire de famille" de Blanche Bourdillon (dernière survivante de la branche d'Auvergne). Il en avait noté des extraits.
Ci-dessous sont présentés des extraits de la correspondance de 1951 de Jules Stalla-Bourdillon avec ses cousins s'appuyant sur le Mémoire de famille de Blanche Bourdillon
Selon lui : ce document établissait la parenté entre les branches génevoises et auvergnates (il y avait des originaux du XVIème et du XVIIIème siècle).
Il affirmait le rattachement des Platières aux Bourdillon
Ce document retracait la filiation du mariage Amblard aux Bourdillon
Mémoire de famille considérait que le magnifique dessin de Philibert de la Platière au musée de Condé à Chantilly est en fait un dessin de Philibert II
Philibert II de la Platière(Musée de Condé à Chantilly)
Jules Stalla-Bourdillon était poête
Il a écrit : Au foyer de la Comédie Française en 1931 et Clartés en 1947
Dans Clartés se trouve un poême dédié : "A mes hommes de 1914-1916" et un dédié à Charles et Jules Bourdillon écrit au Praz de Saint Bon en 1927. On y trouve aussi Ode au vent d'Ouest traduit et adapté de Shelley.
R. Pendariès nous dit qu' "il puisait son inspiration dans toutes les émotions éprouvées dans la succession des espoirs et des inquiétudes rencontrés sur le chemin de la guerre et de la vie".
"Avec une plume alerte, une sensibilité délicate, il traduisait ce que son coeur ressentait dans un style plein de poésie, de finesse et de charme "vielle France" " :
"Dominant le flot qui m'emporte
Je jette au vent mes chants, mes cris.
Parfois, même je les écris."
Il a traduit la poésie de Kipling : les ifs. Il envoya sa traduction à Rudyard kipling. Kipling lui répondit le 24 octobre 1928, il le remercia et lui dit : "It seems to me a close and a adequate translation, with much grace in it specially in the fourth verse."
Les ifs, poême de R. Kipling traduit par Jules Stalla-Bourdillon
Il a traduit également du Byron ci-dessous
Enfin Jules Stalla-Bourdillon était une personnalité varoise
Jules Stalla-Bourdillon s'installa à Saint-Cyr sur mer. Il dirigeait une importante affaire immobilière. R. Pendariès dit qu' "il mettait ses qualité professionnelles, notamment la législation sur l'habitat, à la disposition de tous avec un empressement sinon avec amabilité."
Il a été enterré à Saint-Cyr le 26 jnvier 1963. "Il repose maintenant dans le petit cimetière de St-Cyr dans le calme reposant des grands cyprè, dans l'acre senteur des pins, face à cette mer immuablement bleue , dont la grande houle du large vercera les plaintes de ceux qui l'ont aimé" R. Pendariès
Source
- Hommage de R. Pendariès (Saint-Cyrien promotio Montmirail 1912-1914), 27 janvier 1963, à Stalla-Bourdillon : un officier, un poête et une personnalité varoise
- Documents remis par Bertrand Stalla-Bourdillon (photos et textes)
- Lettre à Kipling à propos de la traduction française du poême les ifs