La Luigia
Emmanuel Bourdillon est armateur. Il affrète des navires.
Il expédie des marchandises en consignation en Martinique et transporte en
retour du sucre et du rhum
Il est proprétaire de la Luigia.

Une reproduction de la Luigia est retrouvée sur la
médaille ci-dessus. Le dessin qui figure sur la médaille du centenaire de la
SUCAB est l'œuvre de Louis Cassan, retraité de la société et ami de la famille.
Il avait fait des recherches notamment au Musée de la Marine en vain. Grâce à la
documentation sur ce type de bateau (standard pour l'époque) recueillie à cette
occasion, il a réalisé un dessin (il avait un don de dessinateur) qui a servi
pour la médaille.
Une autre reproduction a été réalisée pour la
rencontre des Bourdillon
en 1983 à Montvillargenne.

Marcelin Bourdillon dans son mémoire "A l'intention des
futures générations" inventorie une cargaison de la Luigia pour en
reconnaître les marchandises exportées le plus couramment à l'époque :
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Les Tuiles de Saint-Henri, ce qui explique que la Martinique en est
couverte.
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Les Ciments de LAFARGE.
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Le Sel des SALINS DU MIDI.
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Le Vin TAUREAU de chez ARTAUD.
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Les Bières WELTEN et leur contremarque : Déesse EBEE initiales EB =
Emmanuel BOURDILLON.
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Le Madère de GONDRAN
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L'Huile d'Olive PLAGNOL DE JAMES
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Le fameux SAVON DE MARSEILLE.
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Les Pâtes Alimentaires, à l'eau d'Aix, AUGIER, et leurs concurrentes, les
DÉLICES, de FERRAND RENAUD.
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Les Biscuits de Mer de MERY-ROUGIER.
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Les pommes de terre de Pertuis , bien sèches pour permettre leur arrivée à
bon port.
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Les Oignons importés d'Égypte.
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L'Ail de Cavaillon.
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Les Lentilles d'Algérie ou de Syrie.
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Les Bougies FOURNIER, pour l'éclairage domestique, et aussi pour
l'illumination des cimetières à la Toussaint.
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Le Vermouth NOILLY-PRAT ce délice qui permettait aux Martiniquais qui
avaient abusé la veille du Punch, de se « béboiser la goule » le matin...
(Le fameux NOILLY trouvait alors son plus gros débouché dans le Marché des
Antilles).
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Il y avait aussi ces célèbres Boucauts, tonneaux où l'on emballait chez
MAURIN, quai de Rive-Neuve toutes sortes d'articles, poêlons, marmites tout
un assortiment de vaisselle, et aussi les fameux vases d'Aubagne que l'on
appelait à la Martinique "les Aubagnes" pots de chambre en terre, vernissés
à l'intérieur, de taille adaptée à toute la famille
La Luigia
fut torpillée durant
la Première Guerre par un sous-marin allemand. L’indemnisation de ce sinistre au
titre des dommages de guerre n’intervint qu’en 1938, à la veille d’une autre
déflagration mondiale....
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