François-Charles 1861-1917
et ses enfants
François-Charles a été décoré dela légion d'honneur (JO du 21 janvier 1907).
François-Charles et sa femme Léonie Borde, connaitront les angoisses d'une mère de famille ayant ses quatres fils au front durant la guerre de 14-18. Edouard sera blessé. Charles et Edouard seront décorés.
Il participa à la lutte contre la grippe espagnole avant de décéder le 2 juin 2017. Génalogie
François-Charles, et Léonie Borde ; Gabrielle (tante Boubou) et Jules Borde
(tonton Sonson).
Les enfants de François-Charles : Charles... François Charles
Léonie Borde
+ Marie Arnoux-Borde mére de Léonie, Gabrielle et
Jules
Maison Blanche - Les Fresnes / Léonie Borde femme de Charles et sa fille Yvonne
François Charles a eu 6 enfants : Charles, André, Edouard, Jean, Yvonne et Hélène
Charles (1891-1963) aura trois enfants : Jacques, polytechnicien, reçu dans la même promotion que Francis de la branche cadette ; Madeleine, médecin à Nevers et Monique qui a fait l'école supérieure des arts décoratifs.
André Bourdillon 1893-1966
Second fils de François-Charles, André, né en 1893 à
Marseille deviendra médecin comme son frère aîné Charles.
Il restera toute sa vie à Marseille où, à la fin de sa
vie, son cabinet de la rue de l’Académie ne désemplissait pas. Il était connu
pour ne pas toujours faire payer ses patients…
Beaucoup de meubles de cet appartement avaient
semble-t-il été achetés par lui, ce qui est compréhensible si l’on considère
qu’il avait probablement la plus grande faculté à entretenir ce curieux ménage
réunissant sa mère devenue veuve, son frère Edouard, et ses deux sœurs Yvonne et
Hélène qui auront passé le reste de leurs années ensemble, rue Estelle puis rue
de l’Académie, jusqu’à la mort des uns et des autres.
Son arrivée au Praz de Saint-Bon dans sa magnifique et
imposante Traction Citroën était toujours remarquée et attendue.
Il est mort à Marseille en 1966.
André
Bourdillon
Edouard Bourdillon 1895-1964
Troisième fils de François Charles, Edouard, est né en 1895. Du fait de la Guerre, il interrompra ses études comme Jean son frère puîné. Edouard devance l’appel comme engagé volontaire et sera blessé à la frontière belge. Lieutenant (zouave), il fut deux fois blessés et plusieurs fois cités. Il il sera décoré de la croix de guerre et de la légion d'honneur pour sa conduite courageuse (cf. l'annonce ci-dessous dans les nouvelles locales du Petit Marseillais de 1923)
Il s’embarquera pour l’Afrique où il travaillera quelques
temps pour une maison de commerce à Dakar. De retour à Marseille, et resté
célibataire, il réintégrera le domicile familial et s’occupera de représentation
de produits pharmaceutiques.
Probablement un être sensible marqué par les destructions de la grande Guerre, il avait coutume d’envoyer des poèmes à sa jeune nièce Françoise.
Edouard a eu un fils, Henri Bourdillon né au Sénégal à
Saint-Louis le 21/11/1921 .
Son fils Henri Lopy-Bourdillon (1921-1988) était enseignant et coopérant. Il a reçu les palmes académiques et a été décoré au grade de chevalier de l'ordre national du Mérite sur proposition du ministère de la coopération en qualité de professeur au collège technique de Cocody-Abidjan (décret du 12/12/1980, publié au Journal officiel le 18/12/1980). Il a travaillé au Cambodge et en Afrique.
Son nom est cité dans les correspondances (1951-1996) avec Michel Debré. En 1983, il s'est présenté aux élections municipales de Marseille.
Jean Bourdillon 1898-1972 (Louis Marie Ami-Jean)
Dernier des quatre fils, Jean, né en 1898, a également
interrompu ses études du fait de la Guerre. Engagé volontaire à 17 ans, il a été
canonnier au 6ème régiment d'artillerie à pied ; il a été
gazé. Avec son père François-Charles et ses cousines Camille (fille d’Emmanuel
Bourdillon) et Germaine (fille de Jules Bourdillon) Jean organisera rue saint
Jacques une formation sanitaire bénévole qui sera d’une grande utilité durant
l’épidémie de grippe espagnole de 1917.
La mort de leur père François-Charles en 1917 a très
probablement et brutalement privé cette famille de ressources et les derniers
n’ont pas repris leurs études. Jean a également tenté l’aventure africaine, en
travaillant quelques temps à Bamako au Mali.
L’Aéropostale crée alors sa première ligne sur l’Afrique avec des
appareils Latécoère, et avec les pilotes prestigieux que seront Mermoz et
Guillaumet. Jean est un des premiers clients de cette nouvelle compagnie.
Jean eu une fille Geneviève en 1924.
De retour en France il a travaillé un temps pour Horlicks Malted Milk, puis comme représentant pour l’Institut Mérieux. Il ne quittait pas la veine familiale qu’est la santé. Il a participé à la mise sur pied des premiers centres de transfusion sanguine.
Jean a une une fille en 1924 :
Geneviève (1924-2000). Marié tardivement à Jacqueline de Coppens, il a eu une
autre fille
Françoise née en 1956.
Amoureux de montagne il passait une partie de ses étés au
Praz de Saint-Bon et quelques photos nous le montrent en escalade avec ses
frères et sœurs.
Usé par le gazage de 1917 et un zona ophthalmique
excessivement douloureux, Jean est mort le 27 septembre 1972.
Yvonne 1907-
Cinquième enfant et première fille, est née en 1907. C’est-à-dire qu’elle avait dix ans lorsque François-Charles mourut. Restée toute sa vie auprès de sa mère et des ses frères on ne lui a pas connu de travail à l’extérieur. Elle officiait comme hôtesse pour son frère médecin, ce qui la tenait à la maison une bonne partie de la journée. (était-ce rémunéré ?) Elle ne restait pas inactive et a en fait toujours servi les uns et les autres dans l’entretien de la maison et la cuisine dont elle régalait toujours ceux qui prenaient place à la table familiale.
Elle dessinait beaucoup et ses neveux et nièces ont
parfois conservé les jolis dessins qu’elle leur adressait. Elle aurait
certainement pu faire carrière comme illustratrice de livres d’enfants.
Yvonne est morte sans descendance en 1996.
L
Hélène 1909-1997
Dernière enfant et seconde fille, Hélène était encore
plus jeune à la mort de son père, quand cet évènement a plongé la famille dans
l’affliction et peut-être une certaine gêne. Restée aux côtés de sa mère, de sa
sœur et de ses frères André et Edouard, elle a pourtant réussi à s’organiser une
vie professionnelle comme visiteuse médicale, entre autres pour l’Institut
Mérieux, à une époque où si peu de femmes travaillaient. Cet emploi fatiguant
lui faisait parcourir tout Marseille dans des marches à pieds interminables de
cabinet médical en cabinet médical pour présenter les produits nouveaux ; elle
était fatiguée, mais adorait sa ville. Victime d’une cassure du pied sur
laquelle elle a marché avant de s’en apercevoir, Hélène a terminé sa carrière
avec beaucoup de courage et de ténacité. A sa retraite définitive des chaussures
orthopédiques l’ont un temps aidée à se mouvoir. Puis elle a dû se résoudre à ne
plus sortir de l’appartement de la rue de l’Académie, où les uns et les autres
la visitaient. Entourée de ses souvenirs, mais toujours au fait des dernières
nouvelles elle s’est distinguée par son attention à l’autre et sa patience, sans
jamais se plaindre de sa condition dégradée.
Hélène est morte sans descendance en 1997.
Si les quatre frères ont tous traversé la guerre et sont revenus vivants, ce dont on peut rendre grâce, la mort brutale du père de famille* a sans aucun doute entrainé un grand désarroi.
A l’époque, il n'y avait pas de dommages de guerre, ni d’allocation pour les veuves, ni de pension de réversion.
Photo de famille devant la Maison blanche
Juliette / André / Charles / Gabrielle (Bébelle / Léonie Borde / Germaine /
Edouard / Marie (Gros Maman) / Félia
Jean /Jacqueline / Yvonne (Tyvonne) / Hélène (Talène) / Madeleine (Ninou) / Enfants : Philippine et Rémi Borde
François Charles décède en 1917. Jules Stalla-Bourdillon lui rend hommage ainsi qu'à son frère Jules dans un beau poème paru dans son ouvrage "Clartés".