A la recherche de ses origines : une belle histoire gabonaise

 

Le site Internet Histoire de la famille Bourdillon a permis de retracer des liens familiaux 65 ans plus tard

En avril 2025, Mme Grâce Djouba, gabonaise, m’adresse un courriel via le site histoiredela familleBourdillon.fr. Elle est à la recherche d’un Bourdillon ayant vécu fin des années 1950 à Lastrouville.

Très vite est identifié Michel Bourdillon ayant été à cette époque administrateur civil de Lastrouville.

Les motifs de cette recherche sont la recherche d’un père :

"Comme vous l’avez pressenti, ma démarche est de nature personnelle. Michel Bourdillon aurait eu, à l’époque de son passage à Lastourville, un enfant avec ma grand-mère. La grossesse a été dissimulée par sa famille, principalement par crainte que l’enfant puisse leur être enlevé, compte tenu du contexte colonial de l’époque. Il serait ensuite reparti en France sans être informé de cette naissance.

Ma mère est née en décembre 1960. Elle n’a jamais eu l’occasion de connaître son géniteur, ni de voir son visage. L’information sur son identité lui a été transmise par ma grand-mère, sa famille et des habitants de Lastourville, qui évoquaient une forte ressemblance physique avec Monsieur Bourdillon.

Aujourd’hui, ma mère a pleinement réussi sa vie, tant sur le plan personnel que professionnel. Mon souhait, à travers cette démarche, est simplement de lui permettre de mettre un visage sur son géniteur, et d’en apprendre davantage sur ses origines et son histoire.

Pour nous, ses enfants et petits-enfants, cela représenterait également une manière de mieux comprendre une partie de notre histoire familiale, longtemps restée dans l’ombre.

Je tiens à vous assurer que c’est là l’unique objectif de ma démarche : faire la lumière sur une page du passé, avec respect, pudeur et bienveillance".

Grâce Djouba

 

Des contacts sont pris, des rencontres ont eu lieu à Bruxelles, à Lille puis à Paris. Ainsi Amélie Djouba a rencontré début Juin son cousin germain Christophe Bourdillon.

Amélie Djouba raconte que « ma mère, Paulette Medang, avant ma naissance, entretenait une relation avec le préfet Bourdillon, qui est mon géniteur. En grandissant, c’est le monde extérieur qui m’a peu à peu révélé une partie de son identité. En effet, dans la rue, j’étais souvent interpellée par les gens qui me disaient que mon père était l’administrateur de la ville et que ma mère avait été sa compagne ».

« Plus tard, j’ai interrogé ma mère pour mieux comprendre cette histoire. Elle m’a raconté sa relation avec le préfet Bourdillon. Ils ont vécu ensemble, il l’aimait profondément et voulait l’emmener avec lui. Mais, lorsqu’il dû quitter le Gabon, ses parents, ayant découvert qu’elle était enceinte, ont usé de leur autorité pour l’éloigner de lui. C’est ainsi qu’il est reparti sans savoir qu’elle portait son enfant »

Aujourd’hui Amélie Djouba a réussi sa vie professionnelle et familiale. Elle est mère de cinq enfants et retraitée de la fonction publique gabonaise. Elle souhaitait connaître qui était son père et était à la recherche d’informations.

Une rencontre avec sa tante Bourdillon est prévue à Marseille en juillet 2025 avec une visite du caveau de la famille Bourdillon où est enterré Michel Bourdillon.

Que d’émotions comme en témoigne la carte de remerciements reçue ci-dessous.

Quelle leçon aussi de la part de la famille Bourdillon pour l’accueil de cette extraordinaire nouvelle qu’est celle d’un enfant de Michel Bourdillon aujourd’hui décédé sans savoir qu’il avait eu une fille. Il n’a pas eu d’autre enfant ! 

Carte d'Amélie Djouba adressée à François Bourdillon

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