Imbert
de la Platière
Maréchal de Bourdillon
Seigneur d’Epoisses
Imbert de la Platière est le neveu de l’évêque de
Nevers Imbert de la Platière
Il naît à Franay.
Il est encore mineur à la mort
de son père en 1525
Il suit la carrière des armes.
Il est page de l'écurie de François Ier, puis écuyer du dauphin, futur Henri II.
Maréchal de Bourdillon - Imbert de la Platière
Collection particulière / François Bourdillon
Le jeune Bourdillon prend part aux campagne de François 1er en Champagne et en Italie. Il se distingue à la bataille de Cérisoles en 1544. L’Amiral de Chatillon le recommande à François 1er qui le nomme Bailly d’Auxois (27 avril 1545).
Il épouse la riche Claude de Damas, dame de Ragny (situé à 9 Km d’Époisses).
Il réside à la seigneurie de Songy en Champagne.
Le roi lui demande de fortifier les villes de Champagne afin de contenir les avancées de Charles Quint vers la France. Henri II qui a succédé à François 1er lui donne la charge de lieutenant général au gouvernement de Champagne et de Brie. Il inspecte les fortifications. Malgré ces efforts l’armée française est battue à Saint Quentin (1557) ; il sauva le tiers de l'armée après sa défaite ; Il rencontra Ambroise Paré sur le champ de bataille à la Fère.
Le duc de Guise rentre d’Italie pour reprendre Calais aux anglais (1558). M de Bourdillon est chargé de faire une diversion afin d’attirer l’adversaire vers l’Est.
La bataille de St Quentin, reproduction (casata del Duca D'Aosta ?)
Lithographie dessinée par Reymond et lithographiée par E. Buissière
Le Nivernois n°110
Voir aussi Imbert de la Platière - Maréchal de Bourdillon
Lithographie
de
F. Barille
Henri II, Roi de France
Monsieur de Bourdillon est envoyé en ambassade à la Diète d’Augsbourg avec M
Charles de Maurillac, archevêque de Vienne. Ils seront reçu par Ferdinand, le
nouvel Empereur. la montée du protestantisme inquiète. Ainsi M. de Maurillac
écrit-il à M. de Bourdillon avant le départ à Augsbourg :
François II, Roi de France
En
1560, Charles IX fils d'Henri II, succède à son frère François II . Catherine de
Médicis est nommé régente pendant la minorité de Charles IX. Elle signe le
traité de Fossano
avec la Savoie, la France échange Turin, Chieri et Villeneuve d'Asti contre
Pignerol, Pérouse et Savillan.
Charles XI, Roi de France
En 1562, après lui avoir confié le marquisat de Saluces ; Catherine de Médicis
le fait nommer Maréchal de France. Il rejoint la cour au lendemain de
l'assassinat du duc de Guise. "Catherine de Médicis, à qui les événements permettaient d'entreprendre la
pacification du Royaume, choisit le nouveau maréchal comme principal auxiliaire
de cette oeuvre. Modéré dans ses opinions religieuses, Bourdillon réussit à
rétablir l'ordre à Rouen, où Brissac en raison de son intransigeance, et
Veilleville, par sa brutalité, avaient échoué. Peu après il contribua dans une
large mesure à la victoire du havre, dont catholiques et huguenots, réconciliés,
s'emparèrent. La paix religieuses semblait assurée pour quelques temps."
2
Fortune de France, tome I, chapitre XII:
« Le 14 juin [1565], le jour même où M. de Lascaux, suivi de ses muets, avait
donné à Mespech sa grande consultation, Catherine de Médicis et le Roi,
poursuivant leur périple, rencontrèrent à Bayonne, selon un arrangement de
longue date fixé, leur fille et sœur Elisabeth de Valois, Reine d’Espagne,
accompagnée du conseiller le plus écouté de Philippe II, le Duc d’Albe. […] les
entretiens de Bayonne se déroulèrent dans le secret, et qui y assistaient du
côté français, à l’exclusion de tout seigneur huguenot, le connétable, Henri de
Guise (le fils du Duc assassiné), le Cardinal de Bourbon, Montpensier et
Bourdillon… »
Il achète la seigneurie d’Époisses à Jacques de Savoie-Nemours. Il restaure et embellit le château d’Époisses. La tour ouest porte son nom. Il fait construire un colombier sculpter ses armes sur trois porches.
Il avait fait réunir en un seul
blason
en les écartelant les armoiries des Bordes (de gueule à trois molettes d’éperon
d’or) et celles de la Platière (d’argent au chevron de gueule accompagné de
trois annelets de sable) - on trouve aussi trois anilles de sable ou trois rocs
d’échiquier de sable.
A la devise héritée de ses ancêtres : UT SORS VOLET (quoi que le sort veuille),
il avait ajouté TAMEN STABO (je resterai debout).
Château
d'Epoisses en Bourgogne et la tour de Bourdillon
Les armes du Maréchal sont retrouvés sur deux jetons où on peut lire sa devise (in Armorial du Nivernais (historique et archéologique) par le Comte de Soultrait. Tome II. Nevers M DCCC LXX IX)
Jetons
Bourdillon
.
Il avait probablement de l'influence à la cour du Roi comme en témoigne le dicton suivant : « Bourdillon, Montigny et Bonneval Gouvernent seuls le sang royal »
M. de Bourdillon mourut à Fontainebleau le 4 avril 1567.
Busson dans sa thèse évoque un empoisonnement par son médecin alors que la guerre se préparait et qu'il faisait alors figure de grand chef militaire catholique2
Il fut enterré à l’église collégiale d’Epoisses.
Le château fut légué à sa mort à sa nièce Françoise de la Platière.
" Imbert de la Platière, seigneur de Bourdillon, Maréchal de France,
Né .......
Marié par contrat des 13 et 14 septembre 1546 à Claude Damas dame de Ragny
Mort à Fontainebleau le 4 avril 1567
Créé Maréchal de France par Charles IX le 6 avril 1564
Peint par Blondel."
Des
Voir aussi
- La
bataille de St Quentin vu par les espagnols
et la
rencontre avec Ambroise Paré
On retrouve au XIXème siècle un
marquis Imbert de Bourdillon
dont une biographie dit qu'il est rattaché à la famille du maréchal. Les
liens de ce marquis qui le raccrochent à la famille de La Platière / Bourdillon
restent à établir et nécessitent aujourd'hui une recherche généalogique.
Seigneur de Bourdillon
Peint par Merry-Joseph Blondel
Peinture de 1835 conservée au château de Versailles 3.
second fils de Philibert, deuxième du nom, seigneur des Bordes
et d'Anne de Jaucourt dame de Marrault
par contrat du 15 avril 1561 à Françoise de BiragueDésignation :
estampe
Nº d'inventaire Versailles : INV.GRAV 6755
Domaine :
Estampes
Auteur : Leclère (graveur)
d'après Blondel, Merry-Joseph (peintre)
d'après Langlois, Jérôme-Martin (peintre)
Gavard, Charles (éditeur)