Imbert de la Platière

 

Maréchal de Bourdillon

 

Seigneur d’Epoisses

1516-1567

 

 

 

Imbert de la Platière est le neveu de l’évêque de Nevers Imbert de la Platière

Il naît à Franay.

Il est encore mineur à la mort de son père en 1525

Il suit la carrière des armes. Il est page de l'écurie de François Ier, puis écuyer du dauphin, futur Henri II.

Château de FranayChâteau de Franay

 

 

 

Maréchal de Bourdillon_1

 

Maréchal de Bourdillon  - Imbert de la Platière

Collection particulière / François Bourdillon

 

 

 

Le jeune Bourdillon prend part aux campagne de François 1er en Champagne et en Italie. Il se distingue à la bataille de Cérisoles en 1544. L’Amiral de Chatillon le recommande à François 1er qui le nomme Bailly d’Auxois (27 avril 1545).

Il épouse la riche Claude de Damas, dame de Ragny (situé à 9 Km d’Époisses).

Il réside à la seigneurie de Songy en Champagne.

Le roi lui demande de fortifier les villes de Champagne afin de contenir les avancées de Charles Quint vers la France. Henri II qui a succédé à François 1er lui donne la  charge de lieutenant général au gouvernement de Champagne et de Brie. Il inspecte les fortifications. Malgré ces efforts l’armée française est battue à Saint Quentin (1557) ; il sauva le tiers de l'armée après sa défaite Il rencontra  Ambroise Paré sur le champ de bataille à la Fère.

Le duc de Guise rentre d’Italie pour reprendre Calais aux anglais (1558). M de Bourdillon est chargé de faire une diversion afin d’attirer l’adversaire vers l’Est. 

 

 

 

La bataille de Saint Quentin_1La bataille de Saint Quentin_2

La bataille de St Quentin, reproduction (casata del Duca D'Aosta ?)


Bourdillon / Lamoignon

Imbert de la Platière - Maréchal de Bourdillon - Gme Lamoignon
Lithographie dessinée par Reymond et lithographiée par E. Buissière
Le Nivernois n°110

Voir aussi Imbert de la Platière - Maréchal de Bourdillon
Lithographie de F. Barille

 

Henri II, Roi de France

Marguerite de Guitaut1 dans son livre " Epoisses chronique d’un Château " (édition de l’Armançon - 1989) reprend les propos d’une lettre du roi Henri II à M. de Bourdillon alors qu’il a reçu l’ordre de rassembler des troupes pour investir Thionville : "Monsieur de Bourdillon, j’ai su que mon cousin le duc de Guise m’a écrit le bon et grand devoir que vous avez fait et faites pour mon service. Ce qui n’est pas nouveau pour moi, sachant que vous avez toujours coutume de faire ainsi. Mais je n’ai pas voulu manquer de vous faire savoir le grand contentement que j’en ai et vous assurer que je ne l’oublierai pas... ". Il servit  au siège et à la prise de Thionville qui fut prise par François de Guise le 22 juin 1558. Thionville sera rendu à l' Espagne l'année suivante (Traité de Cateau-Cambrésis ). Durant ces guerres, le calvinisme progresse ; Henri II signe la paix de Cateau-Cambrésis (1559). La sœur de Henri II, Marguerite, se marie avec le duc de Savoie Emmanuel Philibert (1559). Henri II meurt des suites de ses blessures, le 10 juillet 1559,après un tournoi. La lance de Montgomery a pénétré à travers la visière du casque du roi. Celle-ci a touché le cerveau d'Henri II.  Ambroise Paré ne pourra rien faire pour sauver le roi

Henri II, Roi de France (1519-1559)

 

François II, roi de France Monsieur de Bourdillon est envoyé en ambassade à la Diète d’Augsbourg avec M Charles de Maurillac, archevêque de Vienne. Ils seront reçu par Ferdinand, le nouvel Empereur. la montée du protestantisme inquiète. Ainsi M. de Maurillac écrit-il à M. de Bourdillon avant le départ à Augsbourg : " Ne prenez avec vous qu’un héraut, un truchement et deux bons serviteurs, et s’il vous plaît, faites provision de messes, de Strasbourg à Augsbourg vous n’en n’aurez aucune, car ils sont tous protestants, à Augsbourg vous pourrez en entendre " 1

François II, Roi de France

 

Charles IX, Roi de France En 1560, Charles IX fils d'Henri II, succède à son frère François II . Catherine de Médicis est nommé régente pendant la minorité de Charles IX. Elle signe le traité de Fossano avec la Savoie, la France échange Turin, Chieri et Villeneuve d'Asti contre Pignerol, Pérouse et Savillan.

Charles XI, Roi de France


 

  Catherine de MedicisEn 1562, après lui avoir confié le marquisat de Saluces ; Catherine de Médicis le fait nommer Maréchal de France. Il rejoint la cour au lendemain de l'assassinat du duc de Guise. "Catherine de Médicis, à qui les événements permettaient d'entreprendre la pacification du Royaume, choisit le nouveau maréchal comme principal auxiliaire de cette oeuvre. Modéré dans ses opinions religieuses, Bourdillon réussit à rétablir l'ordre à Rouen, où Brissac en raison de son intransigeance, et Veilleville, par sa brutalité, avaient échoué. Peu après il contribua dans une large mesure à la victoire du havre, dont catholiques et huguenots, réconciliés, s'emparèrent. La paix religieuses semblait assurée pour quelques temps." 2  En 1564, il apaise les troubles qui ont éclaté en Guyenne. En 1565, il accompagne Catherine de Médicis et le jeune Charles IX à Bayonne à la rencontre de la fille de Catherine, Élisabeth devenue Reine d’Espagne. Catherine de Médicis lui remets le bâton de maréchal de France. Cet épisode est relatée dans le roman de Robert Merle
Fortune de France, tome I, chapitre XII:
« Le 14 juin [1565], le jour même où M. de Lascaux, suivi de ses muets, avait donné à Mespech sa grande consultation, Catherine de Médicis et le Roi, poursuivant leur périple, rencontrèrent à Bayonne, selon un arrangement de longue date fixé, leur fille et sœur Elisabeth de Valois, Reine d’Espagne, accompagnée du conseiller le plus écouté de Philippe II, le Duc d’Albe. […] les entretiens de Bayonne se déroulèrent dans le secret, et qui y assistaient du côté français, à l’exclusion de tout seigneur huguenot, le connétable, Henri de Guise (le fils du Duc assassiné), le Cardinal de Bourbon, Montpensier et Bourdillon… »

Il achète la seigneurie d’Époisses à Jacques de Savoie-Nemours. Il restaure et embellit le château d’Époisses. La tour ouest porte son nom. Il fait construire un colombier sculpter ses armes sur trois porches.

Catherine de Medicis

 

 

 

Blason Bourdillon avec devise

 

Il avait fait réunir en un seul blason en les écartelant les armoiries des Bordes (de gueule à trois molettes d’éperon d’or) et celles de la Platière (d’argent au chevron de gueule accompagné de trois annelets de sable) - on trouve aussi trois anilles de sable ou trois rocs d’échiquier de sable.

A la devise héritée de ses ancêtres : UT SORS VOLET (quoi que le sort veuille),

il avait ajouté TAMEN STABO (je resterai debout).

 

Château d'Epoisse_2 Tour Bourdillon

Maréchal de Bourdillon_2

Chteau d'Epoisse_1

 

   

 

 

 

 

 

Imbert de la Platière, Maréchal de France 
Origine
Galerie universelle

 

 

Château d'Epoisses en Bourgogne et la tour de Bourdillon

 

 

 

 

 

 

 

Les armes du Maréchal sont retrouvés sur deux jetons où on peut lire sa devise (in Armorial du Nivernais (historique et archéologique) par le Comte de Soultrait. Tome II. Nevers M DCCC LXX IX)

 Jetons BourdillonJetons Bourdillon

.

Il avait probablement de l'influence à la cour du Roi comme en témoigne le dicton suivant : « Bourdillon, Montigny et Bonneval Gouvernent seuls le sang royal »

M. de Bourdillon mourut à Fontainebleau le 4 avril 1567.

Busson dans sa thèse évoque un empoisonnement par son médecin alors que la guerre se préparait et qu'il faisait alors figure de grand chef militaire catholique2


Il fut enterré à l’église collégiale d’Epoisses.

Le château fut légué à sa mort à sa nièce Françoise de la Platière.

Maréchal de Bourdillon_3

Imbert de la Platière 
Seigneur de Bourdillon
Peint par Merry-Joseph Blondel
Peinture de 1835 conservée au château de Versailles 3.

 

Au dos de ce tableau se trouve l'inscription suivante :

" Imbert de la Platière, seigneur de Bourdillon, Maréchal de France, 
second fils de Philibert, deuxième du nom, seigneur des Bordes 
et d'Anne de Jaucourt dame de Marrault

Né .......

Marié par contrat des 13 et 14 septembre 1546 à Claude Damas dame de Ragny
par contrat du 15 avril 1561 à Françoise de Birague

Mort à Fontainebleau le 4 avril 1567

Créé Maréchal de France par Charles IX le 6 avril 1564

Peint par Blondel."

 

Peinture de Blondel du Maréchal de Bourdillon à Versailles

A Versailles Présentation du Tableau de Blondel (début des années 2000) / Pierre Bourdillon (1984)

Estampe Bourdillon LeclèreDésignation : estampe
Nº d'inventaire Versailles : INV.GRAV 6755
Domaine : Estampes


  Auteur : Leclère (graveur)
d'après Blondel, Merry-Joseph (peintre)
d'après Langlois, Jérôme-Martin (peintre)
Gavard, Charles (éditeur)

 

 

Thèse paléograpahie Jean-Pierre Buisson

Bibliographie

 1 M. de Guitaut, « Époisses, chronique dun Château » (1989) - édition de lArmançon.

2 Busson Jean-Pierre, Imbert de la Platière des Bordes dit Bourdillon, Maréchal de France (1516-1567), thèse de diplôme d'archiviste paléographe, 1947

3 http://collections.chateauversailles.fr/#f5b4f500-920c-46fd-8a08-3150dd09e561

Des biographies du Maréchal de Bourdillon ont été écrites

Voir aussi

- François de Scepeaux, seigneur de Vieilleville, comte de Durtal et maréchal de France (1510-1571) qui relate dans ses mémoires un entretien avec les maréchaux de Brissac et de Bourdillon (1563).

- La bataille de St Quentin vu par les espagnols et la rencontre avec Ambroise Paré

 

 

On retrouve au XIXème siècle un marquis Imbert de Bourdillon dont une biographie dit qu'il est rattaché à la famille du maréchal. Les liens de ce marquis qui le raccrochent à la famille de La Platière / Bourdillon restent à établir et nécessitent aujourd'hui une recherche généalogique.

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