Léonard Bourdillon
Auditeur, membre du grand Conseil Genève
(1725-1802)
Le journal de la famille Bourdillon
Le récit de la bataille de l'Escalade
Généalogie
-
Léonard,
est né le 8 décembre 1725, à Genève. Il était directeur
des Coches et des Messageries Royales de France à Genève (oragnisme ayant le
monopole du transport des marchandises et des personnes entre la France et
Genève. Son
grand- père Jean-Georges en
était le contrôleur des recettes (depuis 1663) et son père
Jacques en était le fondé de
pouvoir.
Marie Bourdillon a rédigé
une notice biographique sur Léonard Bourdillon après avoir étudié les
manuscrits de Léonard.
En 1756, il épousa Sara Bessonnet
avec qui il eut 3 enfants : 2 filles mortes en bas-âge et
Isaac.
Léonard s’engagea dans une carrière politique active en se faisant élire en 1770
au Grand Conseil de Genève, puis en 1780 comme Auditeur de justice, et
en 1793 à l'assemblée nationale
Léonard s’est passionné pour l’histoire
de la famille. C’est lui qui a fait une généalogie complète des
Bourdillon depuis leur arrivée à Genève. Il distribuait des jetons pour
marquer les principaux événements qui jalonnaient la vie de famille,
naissances, mariages, succès scolaires et tant d’autres. Ces papiers de
famille sont à la bibliothèque publique et universitaire de Genève dans
les collections de documents sur l’histoire de Genève (cote : MS. Suppl.
1081-1183).
Il est considéré comme le premier historien de la famille. Il a mené des
recherches, contacté des parents et homonymes, mit par écrit des souvenirs et
récits familiaux. Il a tenté de trouver le lien avec
la famille de
la Platière.
Il fit le récit de la bataille de l'Escalade (Voir
notice de Marie Bourdillon) et la fin de cette page web.
Toutefois, à la lecture de ses écrits il apparaît
qu'il a probablement aussi chercher à travers ses recherches à valoriser le
positionnement social de la famille Bourdillon en la rattachant à la noblesse
française ; il convient donc à la lecture du roman familial de savoir faire la
part de ce qui est prouvé de ce qui reste à établir.


Léonard
est mort à Genève le 4 mai 1802.
Selon Christophe Bourdillon,
il fut probablement
"désillusionné tant sur l’avenir de ses idéaux politiques et que par la
disparition de la petite république du Lac Léman qui avait porté haut l’identité
calviniste pendant plus de trois siècles. Il mourut paradoxalement citoyen
français dans une nouvelle préfecture qui n’avait plus grand-chose à voir avec
la flamboyante « Rome Protestante ». Ce n’était pas l’aboutissement qu’il avait
espéré…"
Courte Biographie
En 1755, il devint directeur
des Coches et des Messageries de France à Genève.
En 1768 et pendant près de 3 ans il assura du blé en suffisance pour Genève ce
qui lui valu une grande reconnaissance.
Le 12 mars 1770, il fut élu conseiller
au grand conseil de Genève.
En 1780, il accepte la charge d'auditeur.
En 1782, il a pris une part active au mouvement révolutionnaire qui agita Genève.
En 1782, Léonard participa au vote du Grand Conseil en faveur du
« Contrat Social et le Traité de l’Education » de Jean-Jacques Rousseau,
« l’Edit Bienfaisant ». Cette participation à la libéralisation des
institutions politiques lui fut reprochée lors de la contre-révolution
conservatrice triompha avec l’appui de la France et il dut s’exiler à Lyon
(voir ci-dessous).
En 1793, il fut élu membre de l'Assemblée Nationale.
En 1796, il fut nommé juge de paix.
Le journal de la famille Bourdillon,
composés de plusieurs documents - entre 200 et 300 pages - sur l'histoire de la
famille, est inestimable et recèle une multitude d'information sur les
origines de la famille et la vie quotidienne des Bourdillon contemporains de
Léonard.
Extraits de la préface
" Je n'aurais jamais entrepris les annales de ma patrie et celles
de ma famille, si ma patrie n'eut été une République et une République
intéressante ; si ma famille n'eut pris naissance dans l'État mitoyen et si elle
ne fut restée dans l'état le plus propre à lui assurer le bonheur. C'est de son
bonheur, c'est de la félicité publique que je me trouve heureux. Ce sentiment
qui les réunit tous, embellira mes vieux jours." (.../...)
J'ai correspondu avec la France, l'Angleterre, la Suède, la
Suisse et tout ce qui m'environnait. (.../...). Je n'ai rien négligé pour
recueillir avec soin ce qui peut intéresser : naissances, baptêmes, mariages et
décès ainsi que les actions de ceux qui ont bien mérité de la Patrie en général
et de la famille en particulier. (.../...)
On verra dans cet ouvrage que ce ne furent point les richesses
qui soutinrent cette vertueuse famille. Son penchant pour le mariage, le désir
d'avoir une nombreuse postérité, voilà leur ambition. Donner des citoyens à la
Patrie, les faire distinguer dans les sciences et dans les arts et leur laisser
pour héritage une bonne éducation, voilà les aïeux dont je me glorifie d'être
descendu. Où en est le mérite ? Sera-ce celui d'être habile à hériter ou celui
d'avoir été l'instrument de son propre bonheur. (.../...)
Ce qui m'a le plus déterminé à entreprendre ce travail c'est le
bonheur que j'ai eu à me procurer les registres du conseil. (.../...)
Profitons donc des moments qu'il (le créateur NDRL) me laisse
encore pour laisser à ma postérité un ouvrage qui peut lui faire éviter tant
d'écueils, l'instruire, l'amuser sur tant d'objets, le diriger dans tant de
circonstances, par le tableau des faits et des événements, l'entraîner en
s'emparant de ses sentiments, lui inspirer l'honneur, la vertu et l'émulation,
lui faire luire l'espérance ou lui verser des consolations, lui faire connaître
tous les points d'appui dans l'adversité, tous les liens qui peuvent embellir
ses jours et remplir son cœur, tous les exemples qui peuvent élever son âme et
diriger son esprit.
Léonard Bourdillon
Auditeur
15 juin 1781
Suivent des extraits
du journal de Léonard le concernant personnellement remis par ordre
chronologique afin de donner une vision de l'homme. D'autres passages de Léonard
sont présentés sur ce site Internet, notamment concernant :
Les origines,
Augustin,
Pierre-Elie,
Henriette-Judith,
Jean-Louis.
"1725
Le 8 décembre 1725, naissance
de Léonard, fils de jaques Bourdillon, dit l'aîné, et de Margueritte Girard.
1752
Je vis construire les
fondements du temple de Saint Pierre et j'eus bien l'occasion de satisfaire ma
constante curiosité.
1756
En entrant dans ma
trente huitième année, je fus revêtu de la direction des Coches, ensuite de
celle des Messageries. Puis je me mariai le 14 novembre avec Sara Bessonnet,
fille de feu Jacob Bessonnet, Citoyen de Genève et de Sara Massé.
1757
Les bernois m'offrirent
aussi leurs Messageries, mais je les invitai de les conserver à Jean Bourdillon,
cousin germain de mon père.
Ami Bourdillon (1732-1803), mon cousin germain,
et époux de ma sœur, Jeanne-Elisabeth Bourdillon, acheta une campagne à Frelex,
pour y filer le reste de leurs jours.
1760
Je forçai Dumesrel père,
receveur de Collonges, à me restituer des armes qu'il avait fait saisir. Je fis
arrêter à Gex deux chevaliers d'intrigue qui emportaient les montres de nos
horlogers. Je fus chargé de fournir des vivres aux ambassadeurs de France et de
Sardaigne qui étaient assemblés à Seyssel pour traiter de leurs frontières.
1768
Le duc de Choiseul voulut détourner le transit
de Genève, j'imaginai un expédient qui leur en imposa pendant plus de six
semaines à de Jeaucourt, Général de l'Armée française qui pour le dire en
passant était protestant. Je dressai un passeport pour chacune des paroisses du
pays de Gex, j'y prodiguais tout le lustre que je pouvais tirer de mes emplois
de directeur des Coches d'eau et des Messageries royales de France parlant au
pluriel et y apposant mon grand sceau aux trois fleurs de lys.
1770
Le 12 mars de cette année
Léonard Bourdillon, fils de Jaques Bourdillon et de Marguerite Girard, fut élu
Conseiller au Grand Conseil, et ce fut ainsi que je parvins au Grand Conseil
sans m'être présenté directement ou indirectement. Je fus élu au grand
souverain, où je jus honoré de 650 suffrages, ce que j'ai plus attribué à mon
zèle et à mes services, qu'à mes talents.
1772
Mon père termina sa carrière
au premier de l'an. Il avait institué pour ses héritiers universels son benjamin
et son filleul, les dixièmes et les onzièmes de ses enfants (François et
Jaques), qui n'avaient après eux que deux cadets (Vincent et Jean-Léonard). Le
dernier (Jean-Léonard héritait autant que moi et ses aînés plus que nous.
Quoique je lui avais gagné la moitié de son bien, j'aurais souscrit en silence
aux dernières volontés de l'auteur de mes jours, mais il oublia mon frère
Augustin, le suédois.
Cet acte de prétérition volontaire ou
involontaire m'engagea à faire casser le testament. L'ayant obtenu, je voulus
tout niveler, mais les frères voulurent absolument portionner leurs sœurs.
J'étais sur le point de les plaider contre mes propres intérêts lorsque nous
parvîmes à nous arranger fraternellement.
1780
En octobre de cette année
Léonard Bourdillon, fils aîné de Jaques Bourdillon et de Marguerite Girard,
fut élu Auditeur de Droit et Sommaire de justice de Genève, en Conseil
Souverain. C'est ainsi que je fus honoré d'un dignité à laquelle je n'avais
jamais aspiré, bien loin de là. Depuis sept ans, appelé à cette place tous les
ans, je paraissait sous le chandelier pour obtenir ma décharge une fois pour
toutes, mais mes concitoyens voulaient absolument m'élire cette année. Je me
retirais à Lyon, où je reçus de Monsieur le syndic Dentand, après l'élection, un
avis par lequel on élut qu'un seul auditeur, et qu'on attendait mon retour.
Arrivé dans ma patrie, Messieurs Dentand, Clavière, du Raveray, Vieisseux et
autres, vinrent en larmes me solliciter au nom de mes concitoyens. J'offris un
millier d'écus pour trouver à me remplacer. Ils sortirent et le lendemain
Monsieur de Raveray vint me déclarer l'inutilité de cette offre. J'en proposais
le double avec aussi peu de succès. Je me vis donc obliger de faire
émanciper mon fils pour lui remettre mes affaires et d'exercer à l'âge de 55 ans
la fonction pénible et délicate d'Auditeur dans les circonstances les plus
critiques où la patrie se soit jamais trouvé.
1781
Je crus avoir vaincu
la discorde et je fondai notre société de Famille. J'en fis tous les frais, je
lui donnai un
Code, j'établis
chez moi les soirées de la famille, je fis faire des cordons d'amitié, je fis
frapper des jetons de famille en argent, en bronze et en or et en simili-or. Je
m'en réservai un en or, en qualité de Doyen, j'en remis un à Gédéon-Marie en
qualité de chef de la seconde branche et un troisième à Jean-Louis, en qualité
de trésorier. Ensuite j'en remis un en argent à chacun des vingt et un autres
membres de la société dont on fils était le sociétaire. Je fis faire des coupes,
soit des grands gobelets d'argent vermeil pour ... (manque la suite - NDRL)
1782
Dans le courant du mois de
juillet, les troupes étrangères ayant pris possession de la ville, je me
retirais à Lyon après avoir rendu compte à Messieurs les syndics et à Monsieur
le Lieutenant et pris congé par écrit.
Un peu plus tard, Monsieur le Premier, d'ordre du Conseil,
m'écrivit à Lyon, en me donnant des éloges, de venir prendre mes fonctions
d'Auditeur. Cette lettre ainsi que la réponse négative que je lui fis par retour
de courrier, sont consignées dans mes registres. Mais les curieux d'entre mes
lecteurs n'ont qu'à ouvrir mon journal politique dans lequel ils trouveront les
événements intéressants de cette année, ma résolution à défendre la ville pour
pouvoir punir les traites des deux partis, et ensuite obtenir une capitulation
honorable. On verra le moment auquel je fus sur le point de faire feu après
avoir fait mettre bas l'avancée et le pont de Cornavin. Le dépit du conseil à la
suite de ma réponse à Monsieur le Premier, son intention étant de me juger, les
troupes occupant la campagne de Montbrillant. Mon fils privé de ses emplois à
l'époque de son mariage, la lettre que je fis mettre sous les yeux de S.E.
Monsieur le Comte de Vergennes, l'heureux effet qu'elle produisit d'abord, la
menace qu'il fit ensuite de me faire enfermer à la Bastille avec mes deux amis
de Lyon et de Paris. L'on y verra que mon exil fut volontaire, malgré tant
d'ennemis, enfin au bout de six mois ayant appris que Monsieur Fabry avait été
élu pour achever la dernière de mon auditorat, je revins dans ma Patrie, goûter
dans le sein de ma famille la douceur d'un repos et d'une liberté que je n'avais
connus. Ainsi fini cette année orageuse.
1785
Cette année suivant
l'usage constant, le Doyen débute comme il le fait toutes les années par
délivrer le cordon d'amitié aux dames de la société qui ont fréquenté le plus
assidûment les soirées de la famille que le Doyen tient chez lui pour fixer un
point de réunion de toute la famille et des plus proches alliés. Son usage
contant est aussi de faire lecture de l'historique des événements qui sont
arrivés dans la famille pendant le cours de l'année. Ces choses ayant été
exécutées, il délivra un jeton de famille en Bronze à Vincent Bourdillon, fils
aîné du greffier pour lui donner une marque de satisfaction de ce qu'il avait eu
le prix au Collège.
Enfin, il termina cette séance pour faire
l'éloge de la Dame Bourdillon - Archer(femme de François) laquelle avait allaité
avec succès sa fille Catherine et lui remit solennellement le tribut de
l'hommage le mieux mérité en lui donnant publiquement et dans un étui, un
gobelet d'argent en vermeil sur lequel était gravés ces mots : "Triomphe de
l'amour maternel" et en lui manifestant tous les sentiments qu'un si bel exemple
nous avait inspirés.
1790
Dans son discours
annuel, le Doyen nous retraça les malheurs qu'avaient éprouvés la patrie et la
famille, soit par l'hiver le plus rigoureux qu'aucun de nous n'avait encore
ressenti, soit par la révolution la plus extraordinaire qui s'était manifestée
en France, qui mit nos fortunes au plus près de zéro, soit enfin par la perte
d'une aïeule et d'un fils aîné de famille.
1793
16 juin - Ami-Jean Bourdillon-Archer (12 ans -
NDRL), l'un des mes neveux, ayant reçu, à Saint Pierre, l'un des prix de la
classe, je lui envoyai un jeton de famille en bronze, accompagné d'une lettre
propre à exciter son émulation et à rappeler à son souvenir, qu'il fut le
premier de la famille qui le reçut des mains de la liberté et de l'égalité.
5 décembre - La maison Jean-Louis Bourdillon et Cie, dans
laquelle je fus un des commanditaires, a remis son bilan au greffe. J'avais tout
fait pour l'éviter (.../...). Je m'y trouve intéressé pour 20 000 livres en
commandite qui sont absolument perdues ; pour 7 849 livres, deux dont que
j'avais fait à la famille dont il était le trésorier et pour 16 731, 6 en compte
courant. Total livres 44 850,2,60 d'argent courant. (.../...) Il serait bien
singulier que je fournis le premier exemple d'un homme ruiné pour avoir fait le
bien.
1794
4 juin
- Jean-David ne s'étant pas trouvé en état de rendre compte de ses affaires,
au point que l'on a pas encore dressé un bilan, les Commisaires Nationaux
ont demandé aux syndics de mettre sa personne en sureté et il a été traduit
aux prisons à l'entrée de la nuit. Je continue à payer leurs créanciers.
21 juillet
- Mon fils Isaac Bourdillon fut élu membre du tribunal révolutionnaire par
1265 suffrages.
3 septembre -
Depuis 3 mois, Jean-David était en prison. Le désordre qui régnait dans les
affaires de la maison Bourdillon, de Rodon et Cie fut cause qu'il fut accusé
de plusieurs infidélités et le premier tribunal l'avait condamné.
6 septembre
- 29 des miens ayant encore comparu devant le
second tribunal révolutionnaire que mon fils présidait, on arriva au total
de 56 de mes parents et alliés. Sans mon fils tout ceci eut été plus étendu
et plus sérieux.
23 septembre
- Louis-Marie-Gédéon Bourdillon, mon cousin et
couronne, le régent, mon parent, se retirèrent pour les mêmes causes et
furent s'établir avec d'autres genevois dans les États Unis d'Amérique. Mon
cousin Bourdillon emmena ses deux fils et mon cousin Cazenoves Besssonnet,
l'ancien auditeur les deux siens
1795
25 juillet
- Jusqu'à ce jour j'avais constamment payé les créanciers de Bourdillon,
Redon et Cie (.../...) J'envoyai en audience cette déclaration : "Je
soussigné déclare qu'étant poursuivi pour le compte d'autrui et en qualité
de caution, pour avoir trop facilement accordé ma signature à des gens qui
ont abusé de ma confiance ; que d'ailleurs ayant perdu presque tout mon bien
, tant par trop de crédulité et de bonté, que par des fausses confiances, et
la baisse extraordinaire des fonds que j'ai à Paris, je me vois maintenant
forcé à cause des dites garanties et cautionnement à suspendre mes
paiements.
14 septembre
- Malgré la déclaration que j'avais fournie en
audience, je fus arrêté devant chez moi par un huissier et traduit aux
prisons à l'instance de Bonnet Rossier et pour ce qui était dû par
Bourdillon, de Rodon et Cie quoique j'eus tout fait pour satisfaire leurs
créanciers, quoique je fus septuagénaires, quoique je ne fus que caution et
que j'eus fourni un nantissement. Ce fut ainsi que l'on respecta la
vieillesse et le malheur dans l'un des plus vrais et des plus serviteurs de
la patrie.
26 septembre
- Mon neveu Diedey l'aîné est venu demander mes clés pour livrer le reste de
mes effets à des gens auxquels je ne dois rien.
7 octobre
- sortie de prison ? (NDRL)
12 octobre
- Bourdillon (Pierre-Daniel Bourdillon né le 9 mai 1756), pasteur de
Dardagny en 1789 ayant été suspendu par le second tribunal révolutionnaire
en 1794, qui avait été réintégré dans sa chaire à Dardagny et n'ayant
éprouvé que des mortifications de la part des habitants du lieu partit pour
Charleston dans la Caroline avec sa femme et son fils où il a obtenu une
chaire
26 octobre
- Mourut à Genève, Gédéon-Marie Bourdillon, mon cousin, chef de la seconde
branche de la famille à l'âge de 57 ans. Cette branche qui est très
nombreuse est pour la très grande partie en Angleterre et en Amérique.
1800
Le siècle étant fini, j'ai fait une récapitulation des trois
siècles que la famille Bourdillon a parcouru à ma connaissance.
Dans le premier, ce ne sont que des
genevois, à la réserve du
Maréchal de France,
l'un des collatéraux de mes aïeux. Ce fut en vain que je demandais à mes
parents du Berry
des renseignements sur les leurs, je les attends encore.
Dans le troisième, je leur ai joint tout ceux qui ont vécu et
vivent à l'étranger.
Sur quoi, il est à remarquer que j'ai compté toutes nos filles
qui se sont mariées, mais leurs enfants ni leurs maris, s'ils ne portaient pas
le nom Bourdillon. Il en résulte donc que :
- le XVIème siècle a produit 29 naissances, de ceux qui vivent ici,
10 mariages, outre ceux qui vinrent mariés et 25 morts
- le XVIIème siècle a produit 57 naissances, 17 mariages et 52 morts
- le XVIIIème siècle a produit 147 naissances, 59 mariages et 126
morts.
(.../...) Sur les trois siècles il y eut en tout 233 naissances,
86 mariages et 203 morts. D'où il résulte qu'il doit y avoir plus de 50
Bourdillon vivants de la famille genevoise.
Extraits des documents de Léonard Bourdillon
choisis par François Bourdillon (1953)
L'Escalade dans les manuscrits Bourdillon
Selon Marie Bourdillon Léonard a tiré ses renseignements de 3 sources
différentes : les récits familiaux, les papiers de famille et les registres du
conseil. Selon elle "ce sont les traditions familiales qui eurent le plus
d'influence sur lui".
"Dans la nuit du 11 au 12 décembre 1602, Abraham Bourdillon réveillé par des
bruits étranges , aperçoit des ombres mouvantes sur les murailles de la ville".
Il fait sonner l'alarme. Les genevois luttent avec acharnement sous les ordres
de Bourdillon. Les savoyards sont mis en déroute. Bourdillon demande l'éxécution
des prisonniers...
Il raconte
l'épisode de Sonas transcrit intégralement.
Selon Marie Bourdillon qui a analysé de multiples sources : "l'auteur des
manuscrits Bourdillon a fait plus en effort de littérature qu'un récit purement
historique. Il l'a fait de bonne foi, il est vrai; et c'est laissé entrainer
malgré lui par son imagination. Il est bien sincère, mais trop fantaisiste, et
c'est pourquoi sonoeuvre doit être consultée avec une très grande prudence".
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